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Le blog de la section CFDT d'Axway

La CFDT vous représente, négocie et obtient de nouveaux droits qui améliorent votre quotidien.

jeudi 24 mars 2022

STAGIAIRE : QUELS SONT VOS DROITS ?

 Vous allez bientôt faire un stage et vous vous posez de nombreuses questions...Quelles règles de l’entreprise me sont applicables ? Ai-je le droit à une gratification ? Puis-je m’absenter pendant mon stage ? Ou encore, y a-t-il des règles dérogatoires durant la crise sanitaire ? Voici les réponses à vos questions !

UNE GRANDE RÉFORME EN 2014

Les droits des stagiaires ont bien longtemps été extrêmement précaires, et de nombreux emplois déguisés pouvaient se cacher derrière des offres de stages, pourtant alléchantes sur le papier. Pour rappel, il est pourtant interdit de faire appel à un stagiaire pour remplacer un salarié absent, ou encore pour faire face à un accroissement d'activité ! 

C’est en 2014, et après plusieurs évolutions législatives, qu’une loi soutenue par la CFDT (1) a permis de nombreuses avancées, dont l'objectif était de donner plus de droits aux stagiaires et de mieux définir leur statut. Pour la CFDT, le stage ne doit pas être détourné de son objet, qui est de permettre au stagiaire d'acquérir des compétences professionnelles liées à sa formation.


Bon à savoir : Selon l'article L.124-3-1 du Code de l'éducation, il est possible, pour les étudiants (comme pour les élèves du secondaire), de faire un stage d'une durée maximale d'1 semaine, en vue de l'élaboration de leur projet d'orientation professionnelle et en dehors des semaines réservées aux cours et au contrôle des connaissances.


Avant toute chose, il faut savoir que le stagiaire n’est pas un salarié : il a un statut particulier ! 


Depuis la loi de 2014, aucun stage ne peut excéder 6 mois dans une même entreprise et dans une même année d'enseignement pour un même stagiaire (2).  

Il est impératif que le stage soit intégré à un cursus de formation dont le volume pédagogique d'enseignement est de 200 heures minimum par année d'enseignement. Un minimum de 50 heures doit être dispensé en présence de l'étudiant. 

De la même façon, la durée hebdomadaire de travail du stagiaire ne peut être supérieure à celle prévue au sein de l'entreprise pour les salariés. La durée est calculée de la manière suivante : la période au moins égale à 7 heures de présence, consécutives ou non, est considérée comme équivalente à un jour et chaque période au moins égale à 22 jours de présence, consécutifs ou non, est considérée comme équivalente à 1 mois. 

Le stagiaire ne doit pas dépasser 924 heures de présence effective dans l'entreprise pour respecter les 6 mois maximum de stage.

Les entreprises ont désormais également un quota de stagiaires maximal à respecter (3).  L'employeur doit, en principe, respecter un délai de carence entre deux stagiaires sur un même poste, qui équivaut à 1/3 du stage précédent. 

LA CONVENTION DE STAGE

Parmi les éléments protecteurs figurent la convention de stage. Elle est obligatoire, aucun stage ne pouvant se dérouler sans elle. Elle lie l’entreprise, le stagiaire et l’établissement d’enseignement supérieur, c’est pourquoi elle doit être signée par chacune de ces parties.

La convention de stage doit comprendre un certain nombre d’éléments dont notamment :

-       les dates du stage ;

-       les missions du stagiaire ;

-       les conditions d’encadrement du stage ;

-       les autorisations d’absences ;

-       la gratification et autres avantages ;

-       la protection sociale du stagiaire ;

-       l’évaluation du stagiaire et de son compte rendu ;

-       la délivrance d’une attestation de stage ;

-       les modalités de résiliation du stage ;

-       les clauses applicables du règlement intérieur de l’entreprise.

Cette convention pourra être modifiée par la signature d’un avenant entre toutes les parties, les avenants permettant par exemple de prolonger ou de décaler le stage. 

 

Le stagiaire est doublement encadré : par son tuteur dans l'entreprise et par son référent enseignant dans son établissement. Chaque tuteur ne peut pas prendre plus de 3 stagiaires au cours d'une même période.

LA GRATIFICATION

La gratification du stage est obligatoire, dès lors que le stagiaire effectue un stage de plus de 2 mois consécutifs dans l'année d'enseignement au sein de l’entreprise (4). Pour un stage d’une durée inférieure, l’employeur peut faire le choix de gratifier son stagiaire, même s'il ne s'agit pas d'une obligation. 

La gratification peut être payée au réel, c’est-à-dire en fonction du nombre d’heures réalisées chaque mois. Elle peut aussi être lissée sur la durée du stage.

Le montant de cette gratification est fixé par convention de branche ou par accord professionnel étendu. A défaut, elle ne peut être inférieure à 15 % du plafond horaire de la sécurité sociale.

En 2021, ce taux correspond à 3,9 €/heure.
La gratification est due au stagiaire dès le 1er jour du stage et mensuellement.

En sus de la gratification, le stagiaire peut bénéficier d’autres avantages en nature existant dans l’entreprise.

Dans ce cas, s’ils sont connus à cette date, il est préférable que les avantages en nature figurent dans la convention de stage.

 

Comme les autres salariés, le stagiaire doit avoir accès à la restauration de l’entreprise. Cet avantage en nature ne peut pas être déduit de sa gratification, contrairement à la rémunération d’un salarié. En l’absence de restaurant d’entreprise, le stagiaire peut bénéficier de titres restaurant (5).

De la même manière, comme pour un salarié, l’employeur doit rembourser a minima la moitié des frais d'abonnement de transport en commun du stagiaire entre son domicile et son lieu de travail, un accord d’entreprise pouvant prévoir une prise en charge plus importante (6).

Pour l’ensemble de ces avantages en nature, l’employeur doit bien vérifier qu’il reste en règle avec l’Urssaf, qui peut demander des paiements supplémentaires. Par exemple, si le stagiaire est gratifié d’une somme supérieure au plafond précité, l’excédent sera soumis aux charges sociales salariales et patronales.

Pour toute information sur ces questions, n’hésitez pas à aller voir : https://www.urssaf.fr

Dès lors qu’il y a une gratification, bien que ce ne soit pas obligatoire, il est souhaitable que l’employeur établisse un bulletin de paie.

L’ABSENCE

Le Code de l’éducation prévoit des autorisations exceptionnelles en cas de grossesse, de paternité ou d'adoption. Dans ces cas, l’autorisation d’absence est équivalente à celle prévue dans le Code du travail pour les salariés (7).

En dehors de ces cas exceptionnels, pour les stages d’une durée supérieure à 2 mois, la convention peut également prévoir des autorisations d’absence.

LES SANCTIONS

En cas de non respect des règles, l'employeur encourt une amende administrative pouvant aller jusqu'à 2 000 euros par stagiaire concerné et jusqu'à 4 000 euros en cas de nouvelle infraction dans l'année qui suit la notification de la première amende. 

Pour rappel, une partie spécifique du registre du personnel est dédié au recensement des stagiaires. 

Si le stagiaire est embauché dans les 3 mois après son stage, la durée du stage doit être déduite de sa période d'essai. Le stage doit également être pris en compte pour le calcul des droits liés à l'ancienneté.

DES RÈGLES DÉROGATOIRES DURANT LA CRISE SANITAIRE

Suite à la crise sanitaire, des règles dérogatoires ont été créés et sont applicables au besoin jusqu'au 31 octobre 2021. 

Cette possibilité d'apatation des modalités de stage est détaillée dans la circulaire du 15 février 2021 qui fait suite à l'ordonnance du 24 décembre 2020. 

Il est possible : 

-  de remplacer les stages en présentiel par des stages en distanciel ;

- d'assouplir les conditions de stages, par exemple, la forme du stage, la validation, l'allongement de l'année universitaiaire ;

- de remplacer tout ou partie du stage par un autre dispositif, par exemple, projet tutoré, ou encore bénévolat.

Une vigilance particulière doit également être accordée aux conditions en matière de couverture sociale et d'assurance, ainsi qu'aux liens entre le tuteur et le stagiaire.


(1) Loi 10.07.14 tendant au développement, à l’encadrement des stages et à l’amélioration du statut des stagiaires.

(2) Art. L.124-5 C. éduc.

(3) Art. L.124-8 et suivants C. éduc.

(4) Art. L.124-6 C.educ.

(5) Art. L.124-13 C educ.

(6) Art. L.3261-2 C.trav.

(7) Art. L.1225-16 à L.1225-28, L.1225-35, L.1225-37, L.1225-48 C.trav.

mardi 15 mars 2022

Rupture Conventionnelle chez Sopra Steria : Merci pour ce moment !

Sopra Steria propose une Rupture Conventionnelle à une salariée structure de 21 ans d’ancienneté, dont le seul tort est de ne soi-disant plus avoir de « charge »…

Car la direction a choisi de donner son boulot à une nouvelle arrivée et ne trouve soi-disant rien pour elle (malgré son expérience et sa polyvalence !)…

Pour rappel, c’est une obligation de l'employeur de fournir du travail à ses salariés, il est donc ici en tort (d’autant plus dans cette période de sur-activité).


La salariée, qui a encore 5 ans avant la retraite mais doute de pouvoir trouver un boulot, est pourtant prête à écouter la proposition…

Elle n’a pas été déçue !

 

La direction ose lui proposer le minimum « légal » (soit la prime obligatoire de 1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté + 3 mois de préavis payés en cas de licenciement) auquel la direction ajoute royalement 1 mois et demi de salaire soit 2700€ pour ce temps partiel !!! 

3 cacahuètes...

Grandiose non ?

 

Gageons que la Rupture Conventionnelle de M. Paris, prévue ces prochaines semaines, ne sera pas sur les mêmes modalités !

(et pourtant 1 mois et demi de salaire feraient déjà un beau pactole de près de 100 000€…)

lundi 7 mars 2022

Bureaux d’études techniques : charte des métiers en tension, pour la CGT et la CFDT c’est non !

 

"L’Agenda social national, convenu entre le Premier Ministre et les partenaires sociaux, ouvre le chantier des « métiers en tension ». Dans ce cadre, une charte de développement de l’emploi et des compétences dans la branche des Bureaux d’études techniques, cabinets d’ingénieurs-conseils et de sociétés de conseils devait être constituée. Pour cela tous les acteurs se sont réunis : organisations syndicales et patronales de la branche d’une part, et les Ministères du travail, de l’emploi et de l’insertion, de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports et de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation d’autre part.

Les fédérations F3C CFDT et CGT des sociétés d’études ne signeront pas cette charte. Nous dénonçons la méthode choisie : peu de négociation, peu de temps, et prise en compte que d’une seule partie des partenaires sociaux : les organisations patronales. Nous rappelons que la branche, et son équilibre reposent également sur les organisations syndicales et les salariés que nous représentons. Faire fi des organisations syndicales, c’est faire fi des salariés et de leur volonté. Derrière des métiers, il y a des salariés.

Nous dénonçons aussi le fond de cette charte. Elle fait référence à un accord que nous n’avons pas signé, l’accord de performance et d’innovation sociale, et nous savons que cet accord a peu de chance d’être étendu, car n’apportant aucun droit pour les salariés. Nous ne nous engagerons pas dans cette voie. De plus, que ce soit dans la mise en place ou dans le suivi de cette charte, le paritarisme est complètement absent. Nous ne pouvons signer un tel document.

Preuve que le paritarisme est mis à mal. Lors de la dernière réunion paritaire du 24 février, les organisations patronales ont indiqué aux représentants syndicaux que cet accord ne serait pas respecté, en ce qu’il prévoit la mise en négociation de différents sujets, que le patronat se refuse à intégrer dans l’agenda social de la branche (santé, qualité de vie au travail parentalité et aidants familiaux etc.)

De qui se moque-t-on ? Alors que la charte est élaborée entre les organisations patronales et syndicales de la branche avec l’Etat, le patronat pipe les dés et attend des organisations syndicales un silence complice ?

Nous ne pouvons que dénoncer ce type de procédé. La question de l’emploi est un enjeu majeur pour nos organisations et pour les salariés de la branche. Elle mérite mieux que des effets de manche et des faux-semblants."

vendredi 4 mars 2022

Laurent Berger : les dirigeants d'Orpéa « sont des salopards qui devront payer cher », ceux des entreprises aux profits 2021 records « devront rendre », notamment la part que leurs gains doivent à la solidarité !

 Retrouvez l’article de la Tribune :

https://www.latribune.fr/economie/france/orpea-les-responsables-sont-des-salopards-laurent-berger-cfdt-904395.html



« Les entreprises qui ont révélé des profits 2021 records « devront rendre », notamment la part que leurs gains doivent à la solidarité de l'État et des pouvoirs publics dans la gestion de la crise. » (Laurent Berger, CFDT)

 

L'actualité politique, économique et sociale ne manque pas de sujets questionnant l'éthique. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, s'exprime sur deux d'entre eux, brûlants : Orpea et les entreprises qui ont révélé des profits 2021 records. Ses mots, d'une rage inhabituelle, traduisent une immense colère : les dirigeants du groupe de maisons de retraite « sont des salopards qui devront payer cher », ceux des secondes « devront rendre », notamment la part que leurs gains doivent à la solidarité de l'Etat et des pouvoirs publics dans la gestion de la crise. »

 

Extrait :

Autre sujet éthique épineux pour certains : en 2021, les cinq principales banques françaises ont cumulé 31 milliards d'euros de résultats nets, TotalEnergies a atteint 16 milliards de dollars de profits, et le bénéfice consolidé des entreprises du CAC 40 a tutoyé les 140 milliards d'euros. Ces résultats historiques ont été obtenus « notamment » parce que l'Etat et l'Europe ont soutenu l'économie et le social - et pendant qu'une grande partie de la France était plongée dans les drames, aussi bien humains qu'entrepreneuriaux. Concernant TotalEnergies, on ajoutera que ce succès résulte dans sa grande majorité de son activité dans les hydrocarbures, et intervient au moment où la crise du coût énergétique affecte durement le pouvoir d'achat des Français. Y a-t-il là un sujet éthique profond ?

Voilà la preuve que nous sommes au bout de la logique du capitalisme débridé. Ce n'est plus supportable et donc ce n'est plus tolérable. Ces deux dernières années, à quoi l'économie doit-elle d'avoir survécu ? A la puissance publique et ses nombreuses aides, aux impôts, à l'investissement des travailleurs, à la mobilisation du monde associatif comme à celle des partenaires sociaux (accords APLD pour maintenir l'emploi, etc.). Personne ne peut oser le nier. Et c'est ainsi que l'économie se porte bien mieux qu'on pouvait le redouter. Maintenant, il faut rendre. Ces entreprises doivent rendre. Comment ? De trois manières. D'abord, une plus juste répartition de la richesse via des négociations salariales de branches exigeantes. Quand je vois certaines de ces entreprises (Auchan, Bonduelle, etc.) accumuler d'immenses profits et concéder des miettes aux salariés, cela me révulse.

D'autre part, l'État doit maintenant s'engager dans une véritable conditionnalité des aides publiques - notamment au maintien et au développement de l'emploi de qualité -, dans une véritable répartition de la richesse, et dans une véritable bascule en faveur de la transition écologique. Et il faut appliquer un contrôle social aux aides versées. C'est ce que la CFDT propose à travers l'avis conforme du CSE (comité social et économique) ; les représentants du personnel doivent pouvoir s'assurer que les aides versées ont été justement utilisées.

Enfin, les entreprises doivent adopter des règles d'éthique bien plus strictes. Et en premier lieu abandonner le principe, insupportable, d'optimisation fiscale. Rappelons à quoi elle sert en priorité : soustraire aux salariés une partie de la richesse créée pour la convertir en dividendes. La fiscalité doit, aux fins de cette meilleure répartition de la richesse, être refondue autour de deux axes : un meilleur partage au sein de la chaîne de valeur - en faveur par exemple des sous-traitants - ; et aligner la taxation des revenus du capital sur celle des revenus du travail. Cette mesure est capitale, si on veut donner à la fois au travail sa juste valeur et au capital sa simple valeur.

Denis Lafay

Axway : Les résultats 2021 de la "fille" de Sopra Steria : très légère baisse du Chiffre d'Affaire mais amélioration de la marge!

La direction a annoncé un dividende à 0,4€ par action, avec plus de 21 millions d'actions, 
soit près de 8,7 Millions d'Euros en dividendes versés aux actionnaires.

Retrouvez ici la présentation des résultats 2021 de la société "fille" Axway, issue de Sopra : 



Présentation des résultats du Groupe SSG de l'année 2021 !

Retrouvez ici la présentation des résultats 2021 faite par la direction ce matin : 

mardi 1 mars 2022

UKRAINE Tout mettre en oeuvre pour arrêter la guerre

 Communiqué de Presse CFDT N°8 - 25 FÉVRIER 2022

 La CFDT condamne fermement l'attaque militaire menée par la Fédération de Russie contre l'Ukraine. Cette attaque est une agression injustifiable. Les Ukrainiens doivent pouvoir vivre en paix dans un état démocratique et souverain.

 

La Russie doit mettre fin à son agression militaire.

 

La CFDT exprime sa solidarité avec les Ukrainiens et le mouvement syndical ukrainien qui, jusqu’à l’agression armée, ont plaidé pour une solution politique et diplomatique afin d’éviter le conflit. Elle salue aussi le courage des manifestants russes qui ont bravé l’interdiction des autorités et se sont rassemblés pour dénoncer la guerre.

 

La CFDT réitère sa demande à la France et à l’Europe d’agir pour que les mesures les plus sévères soient prises à l’encontre du régime russe. La CFDT demande également aux gouvernements européens une solidarité sans faille avec les Ukrainiens contraints de fuir la guerre en leur offrant l’asile.

 

La CFDT est mobilisée aux côtés de la société civile européenne pour la promotion de la paix et pour une sortie du conflit armé avec une réponse politique, diplomatique et négociée. Elle appelle à participer aux différentes mobilisations pour la paix.